Comment lancer un site ecommerce à l'international ?
Ecommerce Europe et EuroCommerce ont récemment publié le bilan 2021 du e-commerce en Europe. Il en ressort que 71% de la population européenne a acheté sur un site e-marchand. Le Royaume-Uni comprend notamment 92% d’e-acheteurs, et domine le marché en la matière. Quelques chiffres qui peuvent vous encourager à lancer vos ventes ecommerce à l’international, mais prudence !
Si l’ecommerce européen représente de vraies opportunités de croissance, il convient de croiser votre offre au marché local, aux habitudes de consommation, aux modalités de paiement et de livraison et à la législation. Assurez-vous que la stratégie est rentable. L’Angleterre est par exemple une grande consommatrice d’ecommerce, mais la TVA appliquée aux e-commerçants étrangers peut freiner.
Voici nos 4 conseils pour réussir l’internationalisation de votre ecommerce.
1 / Miser sur l’ecommerce transfrontalier
Si vous livrez déjà en France, vous pouvez commencer votre extension ecommerce à l’international en commençant par la Belgique, le Luxembourg, voire même l’Italie, le Portugal ou l’Espagne. Les deux premiers ont l’avantage de la langue. Francophones, ils ne devraient pas vous demander d’importants changements sur votre site internet. Pour les autres, ils représentent, par leurs frontières en commun avec l’Hexagone, les solutions d’exportation les moins chères proposées par les transporteurs.
Pensez aussi à envisager la livraison en Outre-Mer. Là non plus, votre offre ne souffrira pas du décalage linguistique. De nombreux DOM, comme la Guadeloupe ou la Martinique, ont par ailleurs une population conséquente et connectée. Selon les secteurs, la concurrence y est encore mal implantée. Attention, cependant, aux modalités de livraison qui diffèrent tant en délais qu’en coûts de celles de la métropole.
Prudence, également, si vous envisagez de lancer un commerce international en Allemagne ou au Royaume-Uni. La concurrence sur ces marchés ecommerce est particulièrement prononcée, et les coûts d’acquisition proportionnels.
Le Brexit a par ailleurs nui au e-commerce français en Angleterre. La TVA à l’importation s’applique effectivement à la facture des consommateurs britanniques, qui ont pourtant l’habitude de payer toutes taxes comprises. Cette situation a découragé de nombreux achats, et forcé certains commerçants à prendre la TVA à leurs charges.
2 / Tester les pays choisis pour votre internationalisation
Une fois les pays de votre choix identifiés, reste à tester vos performances commerciales. La façon la plus efficace de procéder sur le court terme consiste à investir dans les Google Ads, ou dans les réseaux sociaux comme Facebook Ads. Vous pouvez réutiliser vos campagnes les plus efficaces en France pour les exporter vers le pays de votre choix. Vous pouvez aussi essayer de vendre vos best-sellers.
L’autre piste d’attaque consiste à analyser le marché local avant de se lancer, quitte à repenser totalement votre marketing en ligne. Plus longue, cette stratégie peut aussi se révéler plus efficace. Posez-vous dans ce cas les questions suivantes :
- Le marché national ciblé est-il en pleine croissance ou plutôt saturé ?
- Quels concurrents locaux et internationaux allez-vous rencontrer ?
- Existe-t-il des facteurs culturels qui pourraient nuire à la réussite locale de votre produit ?
- Quels sont les mots clés pertinents pour votre secteur dans ce pays ?
Le référencement naturel va effectivement jouer sur la réussite de votre ecommerce international. Il va pour cela falloir vous appuyer sur des outils d’analyse locale de mots clés pour déterminer les investissements SEO rentables. Vous pouvez aussi déléguer cette tâche à des professionnels du référencement SEO. N’hésitez pas à contacter les experts Digital Cover pour connaître notre offre en la matière.
3 / Traduire son site
À moins que vous ne lanciez votre ecommerce international exclusivement dans les DOM, vous avez tout intérêt à traduire votre site marchand en anglais. Il s’agit de la langue la plus parlée en Europe, et elle préparera la suite de votre internationalisation. Elle vous permet aussi de vous adapter à des pays où le français n’est pas la seule langue, comme c’est le cas en Belgique. L’anglais est par ailleurs très bien pratiqué des Suédois ou des Finlandais, par exemple, qui n’auront pas de mal à naviguer sur votre plateforme ecommerce.
Comment bien traduire son site ecommerce ?
- passez par un professionnel de la rédaction web, bilingue, capable de traduire parfaitement vos textes tout en les adaptant à une stratégie SEO local ;
- privilégiez la traduction de la page d’accueil, des fiches produits et des landing pages ;
- si vous ne pouvez pas gérer un service client international, dotez-vous d’un prestataire capable de répondre aux clients dans la langue de votre nouveau marché ecommerce international ;
- assurez-vous que le design de votre site e-commerce soit adapté aux coutumes du pays en termes de signification marketing des couleurs et des pictogrammes. Votre design doit rassurer les visteurs de votre site internet.
Du côté du nom de domaine, 3 options s’offrent à vous :
- prévoir un site par pays ou par langue : .fr et .com, par exemple ;
- partir d’un seul site internet, avec des dérivés multilangues : .com/fr, .com/es etc. ;
- Réservez à votre ecommerce international un sous-domaine.
4 / S’adapter aux modalités d’achat et de livraison locales
Difficiles d’y échapper ! Comme vous vous y attendez sûrement, votre site e-commerce international doit afficher vos prix dans la devise du pays. Les méthodes de paiement doivent, elles aussi, être adaptées. Intéressez-vous donc aux différents modes de paiement en ligne en Europe.
Ayez en tête que les Anglais préfèrent la carte bancaire, quand les Espagnols fonctionnent beaucoup par cartes prépayées. Les Allemands utilisent quant à eux l’e-paiement, comme SofortBanking, quand les Belges sont friands des cartes de débit Bancontact pour leurs paiements en ligne. Pour être sûr de performer dans la gestion croisée des langues, des devises, des taxes, de l’affichage mobile local et de l’exportation vers les comparateurs de prix nationaux, vous pouvez passer par une plateforme spécialisée en ecommerce international ou par une agence web.
Privilégiez également les habitudes de livraison locales. Si la livraison à domicile a le vent en poupe en France, d’autres pays lui préfèrent les points relais. Quand on s’intéresse aux chiffres du ecommerce en Europe, on apprend par exemple que les Espagnols sont prêts à attendre six jours ouvrés un colis, quand les Néerlandais ne veulent pas attendre plus d’un ou deux jours !
Votre ecommerce international doit bien sûr aussi s’adapter aux obligations juridiques ecommerce locales. Vérifiez la réglementation concernant la protection des données personnelles, de gestion des retours, des remboursements, des délais de rétractation. L’ensemble des ces informations doit être repris dans vos conditions générales de vente.