Le Métavers de Meta : Où en est-il ?

Disponible en France et en Espagne depuis le 16 août 2022, le métavers de Mark Zuckerberg a été vivement critiqué dans l’hexagone. En effet, l’image de l’avatar de Zuckerberg saluant devant la Tour Eiffel virtuelle semble tout droit sortie d’un jeu vidéo des années 90.

9 Mois après son lancement aux Etats-Unis et au Canada, que doit-on s’attendre de ce métavers proposé par le géant américain ?

Le matériel requis

L’accès à ce métavers nommé Horizon Worlds nécessite de posséder un casque de réalité virtuelle de Meta. Plus précisément, il faut avoir en sa possession l’Oculus Quest 2 ou bien l’Oculus Rift. Cependant, l’équipe chargée du projet a indiqué travailler sur un accès par navigateur web afin de permettre l’accessibilité à tous. 

Les activités disponibles

Aujourd’hui, Horizon Worlds permet aux utilisateurs de créer leurs propres mondes et de visiter ceux des autres. Dans l’optique de transformer cet environnement virtuel en plateforme sociale, Meta propose plusieurs activités telles que le bowling, monter sur scène ou bien découvrir de nouvelles cultures et langues.

Le but ultime de Meta serait de fournir un espace virtuel de socialisation et de réseautage : “Notre vision du métavers, c’est un espace où la distance physique ne doit pas limiter la capacité à tisser des liens les uns avec les autres ni les opportunités importantes”.

Un développement qui prend son temps

Compte tenu de l’ambition et des enjeux, il est clair que ce projet est à considérer sur le long terme. Attirant pour le moment un petit groupe de précurseurs, le métavers n’en est qu’à ses débuts. En effet, avec ses 300 000 utilisateurs mensuels, Horizon Worlds attire 10 000 fois moins de trafic que Facebook – qui possède près de 3 milliards d’utilisateurs – !

Les développeurs de leur côté sont actifs et répondent aux besoins immédiats des utilisateurs. Par exemple, suite à une plainte d’une femme pour harcèlement et agression sexuelle, une distance de sécurité entre les avatars a été rendue activable à souhait. Cela peut “aider à construire des normes comportementales” selon Meta.

De plus, pour éviter les paroles choquantes, un algorithme de contrôle des chats vocaux a été mis en place. Il est aussi possible de couper le son des utilisateurs à proximité si besoin.

Une grande ambition

Il est clair que Mark Zuckerberg entend rendre son Métavers indispensable sur le long terme. En effet, sa vision est celle d’un monde où l’on effectue certaines de nos activités de tous les jours dans cet univers virtuel.

“À mesure que le métavers prend de l’importance dans tous les aspects de notre vie, qu’il s’agisse de nos plateformes sociales, de nos divertissements, de notre travail, de l’éducation ou du commerce, je suis convaincu que nous serons heureux d’avoir joué un rôle important dans la construction de ce projet.”

Le créateur de Facebook se donne jusqu’à 2030 pour développer une version totalement exploitable.

Un manque de communication que Meta doit payer

On note un écart gigantesque entre les ambitions du métavers et la communication de Meta à son propos. La chute de l’action Meta est en partie liée à cette mauvaise communication. En effet, le prix au 14 novembre 2022 est de 114,50 dollars contre près de 380 dollars en septembre 2021, une chute donc de plus de 70%.

L’évolution du prix de l’action FB (Meta) de ses débuts à aujourd’hui

Une opportunité future pour les commerçants

Dans un futur dans lequel le métavers est pleinement opérationnel, Zuckerberg y prévoit une réelle économie. Entre les créateurs, les commerçants et les organisateurs d’événement, il y aura des opportunités business pour tout le monde.

En tout cas, Meta compte bien devenir rentable sur ce projet, quel qu’en soit le prix. Dès que les paiements seront activés, la taxe de Meta s’élèvera à 47,5%.

Article rédigé par

Mickaël Debalme

Responsable Éditorial